La Fédération SOliHA (Solidaires pour l’Habitat) a publié les résultats d’un sondage qu’elle a demandée à Harris Interactive sur « les Français et le logement. » Celui-ci a été mené en mai auprès de 1 019 personnes, représentatives des Français âgés de 18 ans et plus.
SOliHA cherche ainsi à répondre à la question : quel regard les Français portent-ils sur les différents enjeux associés au logement, à la fois en tant qu’habitant et en tant que citoyen ? Quelques éléments ressortent particulièrement : confort et cherté sont étroitement associés chez des Français qui restent attachés à des principes forts, mais qui ont un a priori bienveillant pour des solutions innovantes.
Confort, mais aussi cherté et travaux
Spontanément, les Français associent leur logement à l’idée du confort, de lieu agréable et de bien-être, mais cela ne les empêche pas d’y associer aussi les notions de cherté, de travaux et d’impôts. Plus précisément ce sont les difficultés financières qui sont identifiées comme les principaux problèmes liés au logement pour plus de 60 % : elles proviennent de l’état général et de la température pour la majorité (et pour les deux tiers, cela représente des problèmes importants), de la superficie insuffisante ou de l’humidité. Les Français jugent donc prioritaires l’amélioration de l’isolation thermique de leur logement actuel.
Un tiers des Français souhaitent d’ailleurs être accompagnés pour réaliser des économies d’énergie (apprentissage des écogestes) et pour mettre en œuvre des travaux en bénéficiant des aides financières disponibles. Ce sont là les deux dimensions privilégiées par les personnes interrogées.
L’accès aux services et l’image du quartier ou de la commune constituent les deux critères prioritaires pour le choix d’un logement, mais d’autres critères entrent en compte comme par exemple pour les plus de 50 ans, la qualité de l’air et les espaces verts.
Entre principes forts et solutions innovantes
Les Français se disent majoritairement attachés à des principes politiques forts en matière de logement, tels que la mixité sociale (importante pour 70 % d’entre eux). Ils jugent aussi à 70 % que la priorité doit être donnée au logement sur des solutions d’hébergement, quelles que soient les difficultés sociales rencontrées par les personnes concernées. Ils souhaitent aussi que les personnes âgées puissent vivre le plus longtemps possible chez elles à 61 %, plus de 7 sur 10 séniors plébiscitent même le maintien à domicile.
Mais différentes solutions innovantes bénéficient d’un a priori plutôt favorable. L’intermédiation locative reçoit un accueil plutôt positif de la part d’une majorité de bailleurs (52 %) : il se déclarent prêts à louer un logement à une association pour qu’elle puisse y accueillir des personnes de conditions modestes, mais demandent des garanties contre les risques locatifs et des avantages fiscaux.
Les habitats participatif et intergénérationnel rencontrent aussi un certain succès : cette dernière solution, reposant sur une aide réciproque, séduit 51 % des jeunes. Par contre peu de personnes âgées se montrent peu intéressées (14 %) par les colocations ou domiciles regroupés avec d’autres séniors !
Enfin un Français sur trois pourrait envisager de s’impliquer auprès des migrants dans sa commune, soit par un don financier (35 %), soit en donnant une partie de son temps (39 %) ou encore par le bénévolat (39 %). Mais 87 % refusent la perspective d’accueillir un migrant à son domicile : « On le sait, de la déclaration à l’action il y un pas, important, à franchir et que les Français ne feront pas forcément si l’occasion se présentait. Cette étude montre, malgré tout, l’ambiance culturelle dans laquelle se placent les personnes interrogées » conclut l’analyse.
Source : SOliHA
