Dix stations de sports d’hiver des Alpes du Nord viennent de faire réaliser leur bilan carbone. Celui-ci réserve quelques surprises.
A l’heure où l’on parle surtout des jeux de Vancouver, il n’est pas inutile de se pencher sur les résultats, en terme d’émission de CO2, des stations françaises. Si beaucoup ont affirmé se lancer dans le défi du développement durable, 10 seulement sont allées jusqu’au bilan carbone.
Le premier poste des émissions de gaz à effet de serre revient bien entendu aux transports : au total 57 %, dont les deux tiers proviennent des visiteurs. Mais comment une station touristique peut-elle se passer de ceux-ci ? Il faudrait donc plutôt miser sur une meilleure desserte par les transports en commun, trains lorsque c’est possible ou navettes de bus pour rejoindre la station.
Suivent ensuite les usages énergétiques des bâtiments : 27 %. Qui dit station de sports d’hiver dit neige et froid, bien sûr. La neige en tout cas, c’est ce que les visiteurs attendent. Mais il faut bien chauffer les logements.
Par contre, et c’est la bonne surprise, l’activité ski engendre seulement 2 % des émissions de CO2, qui se répartissent ainsi : plus de la moitié pour l’entretien des pistes, un quart pour la production de la neige, puis viennent le fonctionnement des remontées mécaniques et les activités annexes. Les associations écologiques redoutent quand même l’impact environnemental de la production de neige artificielle, et dénoncent aussi le risque de dérive d’une « bonne initiative » en « opération de marketing ».