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Stop au gaspillage alimentaire et aux déchets de tout genre

7 % de réduction des déchets par habitant et par an en 5 ans : voici l’objectif énoncé par le Grenelle de l’environnement. Cela représente environ 28 kg par personne  d’ici 2013, soit plus de 5 kg chaque année par habitant.

Stop au gaspillage, reduire ses dechetsL’ADEME et le ministère du développement durable avaient lancé en 2009 une campagne autour du thème : « 390 kg de déchets par personne et par an, c’est beaucoup… et si on les réduisait ? » Cette année, ces organismes reprennent cette campagne de sensibilisation de tous les acteurs à la prévention des déchets. Elle s’adresse aussi bien au grand public qu’aux professionnels, aux entreprises et aux collectivités locales, et se concentre particulièrement, sans oublier les autres aspects, sur le gaspillage alimentaire : « Le gaspillage alimentaire, c’est 20 kg de déchets par personne et par an. Et si on agissait ? »

20 kg par personne en France, constitués selon l’ADEME de 7 kg d’aliments non entamés et encore emballés et de 13 kg de restes, de fruits et légumes abimés et non consommés ; cela représente au total 1,2 millions de tonnes de nourriture qui atterrissent dans les ordures ménagères. Ce gaspillage alimentaire recouvre pourtant des enjeux importants : environnementaux, sociaux et économiques.

En ce qui concerne les enjeux environnementaux, l’ADEME précise :

Notre alimentation génère aujourd’hui 20 % du total des émissions quotidiennes de gaz à effet de serre en France. Ainsi un repas équivaut en moyenne à 3 kg de gaz à effet de serre. Notre alimentation est également fortement consommatrice en eau. 1 000 litres d’eau sont par exemple nécessaires pour produire 1 kg de farine et 16 000 litres d’eau pour produire 1 kg de viande rouge.

Les enjeux sociaux sont connus de tous : 3,3 millions de personnes ont dû avoir recours à une aide alimentaire en 2009. La Banque alimentaire a distribué environ 92 000 tonnes de produits, dont, pour la moitié environ, des denrées ayant échappé à la destruction.

Les enjeux économiques sont encore mal mesurés en France :

On ne dispose pas de réelles données en France pour mesurer précisément le coût du gaspillage alimentaire. A titre d’exemple, nos voisins anglais ont chiffré à 12 milliards de livres par an (environ 13 milliards d’euros) la fraction évitable des déchets alimentaires et de boisson. Tandis qu’en Belgique, on jetterait chaque année l’équivalent de 174 € de nourriture par ménage.

Les causes de ce gaspillage sont multiples : la méconnaissance de la conservation, les pratiques commerciales qui encouragent l’achat en quantité, ou l’achat de produits qui ne répondent pas aux besoins des consommateurs, mais aussi la restauration collective en font partie.

Pour encourager de bonnes pratiques pour les internautes, le site reduisonsnosdechets.fr a développé une nouvelle rubrique autour de quatre axes : acheter malin, cuisiner astucieux, conserver les aliments et accommoder les restes.

Mais les déchets alimentaires ne sont pas les seuls visés : les collectivités locales par ailleurs se voient encouragées à sensibiliser leurs concitoyens à la consommation responsable, et doivent elles-mêmes se montrer exemplaires dans la gestion de leurs déchets, alimentaires ou autres. Et il reste encore du travail à faire pour persuader les entreprises de s’engager dans  cette voie :

9 entreprises interrogées sur 10 connaissent mal le coût de leurs déchets (coût de gestion interne et coût de production), selon une enquête ADEME, réalisée en juin 2010 auprès de 1 006 entreprises. De plus, 56 % des entreprises ignorent le tonnage annuel des déchets qu’elles génèrent. Les emballages sont la première source des déchets cités. 77 % des actions de réduction des déchets à la source atteignent leurs objectifs mais moins d’une entreprise sur deux déclare avoir déjà engagé de telles actions.

La gestion des déchets pose de plus en plus de problèmes, qu’ils soient financiers ou environnementaux. Le coût de la gestion des ordures ménagères et des autres déchets augmente de manière constante, et il faut aussi compter avec le gaspillage de matières premières généré par le simple fait de jeter un produit à la poubelle, et l’insuffisance des moyens de traitement.

Source : ADEME

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