Dans le cadre de la lutte contre le gaspillage alimentaire, Guillaume Garot, ancien ministre et député, s’était vu confier une mission de 6 mois afin d’identifier et de proposer des pistes pour l’éviter. Il a récemment remis son rapport au Ministère de l’Ecologie, du Développement Durable et de l’Energie. Ce rapport liste des propositions concrètes pour lutter contre ce gaspillage qui représente 400 € par an pour une famille de quatre personnes.
Les principales propositions de ce rapport sont les suivantes :
• Rendre obligatoire le don des invendus alimentaires consommables à toute association caritative habilitée qui en fait la demande. Cette obligation pourrait faire l’objet d’un amendement dans la loi sur la transition énergétique pour la croissance verte ;
• Interdire la destruction systématique par les industriels de l’agroalimentaire des produits consommables des marques de la grande distribution et en permettre le don à des associations ;
• Promouvoir l’utilisation du doggy bag, par une campagne nationale ;
• Organiser des assises territoriales de la lutte contre le gaspillage alimentaire ;
• Introduire le principe de hiérarchie de la prévention du gaspillage alimentaire dans la loi sur la transition énergétique.
D’autre part, le rapport souligne le fait que « les dates figurant sur les produits alimentaires sont mal comprises des consommateurs« . Notamment la date limite d’utilisation optimale (DLUO) qui garantit certaines caractéristiques d’un produit, comme l’arôme, la teneur en vitamines ou des qualités gustatives, ne signifie pas un risque pour celui qui le consommerait une fois la date passée. Or, les consommateurs la confondent souvent avec la date de péremption et jettent à la poubelle des articles consommables largement plus longtemps. La suppression de la DLUO se heurte néanmoins à la réglementation européenne qui impose l’une des deux mentions sur l’emballage d’un produit.
Le MEDDE rappelle avoir déjà pris des mesures pour lutter contre ce gaspillage et pour promouvoir l’économie circulaire en général, en lançant en juillet 2014 un appel à projets « Zéro déchet, zéro gaspillage », qui avait pour objectif d’accompagner les collectivités locales exemplaires dans leur démarche de réduction et de recyclage des déchets. 58 lauréats ont été sélectionnés : ils s’engagent d’ores et déjà à réduire leurs déchets de plus de 10 %, soit 240 000 tonnes évitées et 43 millions d’euros d’économies par an. Il a d’autre part fait inscrire dans la loi transition énergétique pour la croissance verte la mobilisation des cantines scolaires dans la lutte contre le gaspillage alimentaire.
Une réponse sur “Stop au gaspillage alimentaire : le rapport Garot remis au MEDDE”
Le don des invendus aux associations est vraiment nécessaire, c’est inadmissible de jeter de telles quantités de produits tout à fait consommables. Ce type d’action permettrait de réduire significativement le gaspillage