Eric Besson, ministre de l’industrie et de l’énergie, vient d’annoncer un geste du gouvernement pour ceux qui souffrent de précarité énergétique. Près de 625 000 foyers parmi les plus modestes vont voir augmenter les abattements sur leur facture d’électricité. Ces foyers bénéficieront maintenant dans leur tarif social d’un abattement de 40 % à 60 %, contre 30 % à 50 % aujourd’hui.
Lors d’une conférence de presse, suite à la remise d’un rapport du médiateur de l’électricité, le ministre s’est exprimé ainsi :
Je viens de transmettre à la Commission de régulation de l’énergie (CRE) un projet d’arrêté qui augmente de 10 points le rabais octroyé (aux bénéficiaires du tarif de première nécessité) dès le 1er janvier prochain.
Rappelons cependant que le tarif social ne concerne que le prix de l’abonnement et celui des 100 premiers kWh consommés mensuellement, alors qu’une famille de quatre personnes consomme en moyenne 200 kWh par mois. D’autre part, on sait que les tarifs sociaux ne bénéficient qu’à un peu plus de 600 000 foyers, chiffre d’ailleurs très en recul (-33 %) puisqu’à la fin de l’année 2009, ils touchaient encore 940 000 ménages, alors qu’en fait 2,5 millions de familles pourraient y prétendre. Le ministre a donc demandé par ailleurs qu’une plus grande automaticité se mette en place pour accorder plus largement les tarifs sociaux de l’électricité comme du gaz.
Bertrand Lapostolet, de la Fondation Abbé Pierre, doute quant à lui de l’impact de ces mesures, face à la loi NOME qui aura pour conséquence, il le craint, de faire augmenter les prix de l’électricité :
C’est un petit geste mais pas à l’échelle de la réalité des besoins. Nous ne sommes pas sûrs qu’au bout du compte avec l’ensemble des mesures issues de la loi Nome, cela fasse réellement une économie pour les ménages.
Sources : Batiactu, Le Point, L’Expansion (image)