Blog d’Eco CO2

Vous donner les clés pour comprendre et agir pour la transition énergétique

Télétravail et confinement : des modes de vie durablement changés ?

Télétravail et confinement : des modes de vie bouleversésLe télétravail et le confinement dû à la crise sanitaire ont profondément bouleversé nos modes de vie. Quelques semaines après la fin de cette période, l’ADEME publie une étude, réalisée par le cabinet 6T, sur « le télétravail et les modes de vie en lien avec le confinement de 2020 ». Elle rend compte des impacts du télétravail sur le quotidien des Français, notamment en matière de consommation et de mobilité.

Télétravail et réduction des déplacements

Le télétravail est maintenant plébiscité par les Français. L’étude confirme qu’il a été très apprécié par l’ensemble des actifs français pendant cette période de confinement. Ainsi 71 % des télétravailleurs souhaiteraient en faire plus souvent. Il leur permet de mieux gérer leur stress et de davantage se concentrer. Pour ceux qui ont découvert cette manière de travailler pendant le confinement, les trois-quarts souhaitent poursuivre l’expérience en situation normale.

Mais, outre l’opinion des télétravailleurs, l’étude s’attache au potentiel de gain en matière de mobilité et d’émissions de gaz à effet de serre. En effet, le télétravail permet de réduire drastiquement les déplacements (69 %) et les distances parcourues (39 %). Il y a donc là un potentiel considérable d’effets favorables sur la circulation et les émissions de gaz à effet de serre et de polluants.

« Le potentiel serait de 35% des actifs en télétravail, dont 18% des primo-télétravailleurs issus de la période du confinement. La réduction des déplacements en France serait de l’ordre de 2,4% soit 3,3 millions de déplacements évités par semaine, pour un gain de l’ordre de 3 200 tCO2 / semaine (en ne tenant compte que des trajets pendulaires en voiture) », précise l’ADEME. De plus, près d’un tiers de Français est prêt à prendre plus souvent le vélo pour aller au travail. Mais les 2/3 ne souhaitent pas prendre plus souvent les transports en commun pour s’y rendre.

Le télétravail, un levier pour l’emploi

Le télétravail représenterait d’autre part un levier pour l’emploi. Beaucoup de demandeurs d’emploi renoncent à postuler du fait des distances domicile-travail, alors qu’ils le pourraient si le travail à distance étaient proposé. Idem pour les actifs en recherche d’emploi qui ont des difficultés d’accès en raison des transports. Le potentiel serait de plus de 1,5 million de personnes.

Il s’agit également d’un moyen efficace de relocalisation des activités autour du domicile. Cependant, il faut être vigilant aux effets rebond : la plupart des télétravailleurs habituels résident loin de leur lieu de travail. « 45% des Français sont prêts à choisir un lieu de résidence plus loin de leur emploi. Presque 1 Français sur 2 (48,2%) est prêt à choisir un emploi plus loin de son domicile », explique l’ADEME. Autre révélation : la semaine des télétravailleurs est généralement plus longue que celle des autres : 5,47 jours par semaine contre 4,8.

Des modes de vie différents pendant le confinement

Au-delà de la vie professionnelle en elle-même, le télétravail offre de nouvelles opportunités aux Français pour modifier certaines pratiques. Notamment, en cuisine. Ainsi, le gaspillage alimentaire a globalement baissé pendant le confinement, car ils ont passé plus de temps à cuisiner. Et à inclure les restes ! Ils ont de plus réorganisé leurs courses, en se portant davantage sur le commerce en ligne pour leurs achats alimentaires. Mais une autre étude de l’ADEME révèle qu’ils ne sont pas toujours conscients de l’impact écologique du e-commerce.

Cela n’empêche pas les ambitions pour un monde plus écologique. « Malgré des idées et des positions parfois divergentes, 77% des Français, après cette période de crise sanitaire sans précédent, souhaitent que les pays du monde entier mobilisent les mêmes ressources à la lutte contre le réchauffement climatique que celles attribuées à la lutte contre la crise sanitaire », souligne l’ADEME.

« Le confinement semble donc avoir consolidé un socle consensuel autour du désir de nous diriger vers une société associée à une organisation de la vie économique et à des modes de vie et de consommation plus compatibles avec les défis environnementaux, reposant sur une plus grande maîtrise des relations avec l’étranger et la valorisation du local et de la proximité », conclut l’agence.

Source : ADEME

Cet article a été écrit par : 

Les derniers articles

Abonnez-vous au blog !

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *