La Journée météorologique mondiale a eu lieu le 23 mars, comme chaque année, avec pour thème « Temps et climat : Prêts ! Parés ! » Un jeu de mots pour souligner que, pour planifier efficacement certaines actions, la connaissance des conditions météorologiques quotidiennes, des aléas, des variabilités naturelles du climat et des changements climatiques à long terme a son importance. L’OMM (Organisation Météorologique Mondiale) s’explique sur ses missions.
Temps et climat : une connaissance capitale
De l’action la plus anodine (prendre son parapluie alors que de la pluie est annoncée) à celle dont peut dépendre la vie de milliers de personnes (phénomènes météorologiques extrêmes), mais aussi pour planifier l’infrastructure urbaine, prévoir la gestion de l’eau, les services météorologiques peuvent jouer un rôle décisif.
Petteri Taalas, Secrétaire général de l’OMM, explique : « Aujourd’hui plus que jamais, nous devons être prêts à faire face aux aléas météorologiques, climatiques et hydrologiques. En effet, la population mondiale en constante augmentation affronte toute une série de dangers, comme les cyclones tropicaux, les ondes de tempête, les fortes pluies, les vagues de chaleur, les sécheresses et bien d’autres. Sous l’effet des changements climatiques à long terme, les phénomènes météorologiques et climatiques extrêmes sont plus fréquents et plus intenses, le niveau de la mer monte et les océans s’acidifient. Avec l’urbanisation et l’expansion des mégapoles, de plus en plus de personnes sont exposées et vulnérables. »
Des répercussions dans différents secteurs
La fin de 2017 comme le début de 2018 ont déjà connu leur lot de phénomènes extrêmes : températures de l’Arctique anormalement élevées, froid glacial dans l’hémisphère nord, vagues de chaleur en Australie et en Argentine, pénurie d’eau critique en Afrique du Sud. La saison des ouragans a été la plus coûteuse de l’histoire des Etats-Unis, tandis que les inondations en Asie ont entraîné le déplacement de millions de personnes.
Les conditions climatiques se répercutent sur les schémas migratoires, la sécurité alimentaire, la santé et peuvent avoir des conséquences socio-économiques catastrophiques. Il est donc essentiel d’associer les services météorologiques à des travaux mondiaux.
Mieux préparés
Depuis 30 ans, le nombre des victimes de phénomènes météorologiques extrêmes a spectaculairement diminué, grâce à la fiabilité des prévisions et alertes et à une meilleure coordination avec les autorités. Les prévisions sur 5 jours sont aujourd’hui aussi fiables que les prévisions sur 2 jours d’il y a 20 ans.
« Toutefois, on ne veut plus seulement savoir ce que SERA le temps mais, et de plus en plus, ce qu’il FERA. L’OMM œuvre donc, en collaboration avec les Services météorologiques et hydrologiques nationaux du monde entier, à mettre en place un système d’alerte multidanger normalisé au plan international. »
Une liste récapitulative pour des systèmes d’alerte efficaces
A l’occasion de cette Journée mondiale, l’OMM a publié une liste récapitulative des questions-clés relatives aux systèmes d’alerte précoce multidangers, afin d’améliorer la résilience des populations. S’adresser aux communautés exposées, sensibiliser le public, diffuser efficacement les messages et les alertes, ces questions-clés garantissent des systèmes d’alertes performants afin de tenir les collectivités concernées prêtes à agir.
Structurée selon ces 4 objectifs, la liste récapitulative se présente comme une simple liste des éléments et mesures auxquels peuvent se référer les décideurs pour mettre en place et évaluer leurs systèmes d’alerte précoce. Elle s’améliorera en fonction des perfectionnements des techniques, du développement des systèmes d’alerte précoce multidangers et des avis des utilisateurs.
Source : OMM