Initiée par la Réseau Compost Citoyen, la quatrième semaine nationale du compostage de proximité s’est déroulée du 25 mars au 9 avril : une « grosse » semaine puisqu’elle a en fait duré 16 jours. Cette année, plus de 500 actions citoyennes autour du compost ont été organisées partout en France, avec pour objectif l’apprentissage et le développement du compostage de proximité, la sensibilisation à la réduction des déchets et le tri à la source.
Cet événement, mis en place par des composteurs particuliers, des associations et des collectivités, vise donc à faire comprendre les enjeux de la société de demain concernant la réduction des déchets, à sensibiliser et à encourager le compostage, à « l’enseigner » , à récupérer du compost, à instaurer des moments conviviaux entre voisins, en bas des immeubles ou dans les jardins partagés « parce que composter peut être aussi un moment de fête ! »
Il ne s’agit vraiment pas d’une invention récente, mais d’une redécouverte, et sa pratique devient novatrice dans le contexte actuel. Elle est mise au goût du jour par des citoyens de tout âge et de toute condition. Elle devient alors une action à la fois utile (comme depuis toujours d’ailleurs), facile et conviviale. Composter répond en effet à des enjeux agronomiques, éducatifs, environnementaux ou encore économiques. De toute façon, il faut s’y mettre : 2025 marquera en effet la fin des biodéchets dans les poubelles des particuliers. Il nous reste moins de 10 ans pour prendre le pli.
Cette année, cette semaine « Tous au compost » est la plus importante depuis sa création, et déjà par sa longueur. Elle a été initiée par des personnes qui, s’apercevant que le compostage domestique individuel se développe, voulaient parallèlement promouvoir d’autres formes de gestion de proximité des biodéchets. Celles-ci permettent de répondre à d’autres situations : compostage partagé en habitat groupé, compostage de village utilisant du matériel agricole, gestion intégrée des déchets verts au jardin, etc. D’où la création du Réseau Compost Citoyen qui comporte aujourd’hui des associations, des collectivités, des entreprises et bien entendu toujours des particuliers. Le Réseau gère maintenant 2 200 sites de compostage partagé et 300 sites de compostage en établissements.
L’événement d’ampleur nationale que l’on connaît maintenant a vu le jour en 2014 avec comme but que chacun puisse s’enrichir des expériences des uns et des autres. D’autant que maintenant la prévention et le tri à la source des déchets fermentescibles en vue d’un traitement totalement naturel et écologique sont devenus un enjeu de société : la part des déchets putrescibles des ménages avoisine 39 % et représente 96 kg par habitant et par an de déchets potentiellement valorisables.
Source : ADEME