La Commission européenne a présenté le 15 juillet des propositions visant à offrir « une nouvelle donne » aux consommateurs d’énergie. Différents sujets sont au programme, et notamment l’actualisation de l’étiquetage énergétique, demandé par les associations européennes de consommateurs qui s’inquiétaient d’un système devenu de moins en moins lisible.
L’étiquetage énergétique a 20 ans et l’ancienne forme (allant de la lettre A à la lettre G) était devenu au fil du temps familier aux consommateurs, qui s’appuyaient dessus pour choisir, dans la mesure de leurs moyens, des appareils plus économes en énergie. Mais le système a poussé les fabricants à introduire des innovations dans leurs appareils, leur permettant de consommer de moins en moins d’énergie. Le système a donc été revu en 2011, aboutissant, pour certains équipements mais pas pour tous, à un nouvel étiquetage ajoutant (et multipliant) des signes « + » au A, et supprimant les dernières lettres qui ne correspondaient plus aux normes des appareils alors sur le marché.
Certaines s’arrêtaient à D (appareils ménagers), d’autres à E (lampes), tandis que l’immobilier, entre autres, était classé selon l’étiquette originelle (A à G). Difficile dans ces conditions pour les consommateurs de s’y retrouver : en électroménager, par exemple, beaucoup achetaient effectivement un appareil classé A, persuadés qu’il était économe en énergie, sans trop comprendre à quoi correspondaient les « + » ou sans y prêter attention. « Depuis 1995, l’étiquetage énergétique de l’UE a fait ses preuves: 85 % des consommateurs européens en tiennent compte lors de leurs achats. Ce système a également favorisé l’innovation industrielle, la plupart des produits se situant aujourd’hui dans les classes les plus élevées (A+++, A++, A+) au détriment des autres catégories, désormais vides (parfois même la classe A) » précise la fiche d’information.
Or, « priorité à l’efficacité énergétique » : tel est le principe fondamental de la stratégie de l’Union de l’énergie. Il s’agit en effet d’un moyen efficace pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et de permettre aux consommateurs de réaliser des économies, « tout en réduisant la dépendance européenne à l’égard des énergies fossiles. » La Commission propose donc une simplification du système en revenant à celui bien connu des consommateurs :
Depuis son introduction, il y a vingt ans, l’étiquetage énergétique a, par son succès, encouragé le développement de produits toujours plus économes en énergie. De ce fait, l’étiquette actuelle est devenue trop complexe. La Commission propose donc de revenir à l’échelle d’étiquetage énergétique initiale de A à G, qui est plus simple et bien comprise par les consommateurs.
Sa proposition de révision de la directive sur l’étiquetage énergétique garantit la cohérence et la continuité et veille à ce que les consommateurs soient en mesure de faire des choix plus éclairés qui leur permettront d’économiser de l’énergie et de l’argent.
D’autres mesures prévues dans le même paquet visent à réorganiser le marché de l’électricité, à revoir le système d’échange de quotas d’émission dans l’Union Européenne ou encore à donner un plus grand pouvoir de décision aux consommateurs d’énergie, estimant que ces derniers doivent être « aussi bien informés que les acheteurs et les vendeurs sur les marchés de gros et être dotés des mêmes capacités d’action. » Enfin, selon la Commission, » les consommateurs devraient être libres de produire et de consommer leur propre énergie dans des conditions équitables afin de faire des économies, de protéger l’environnement et de garantir la sécurité des approvisionnements. »
Source : Commission Européenne
Une réponse sur “Transformation du système énergétique européen : les étiquettes énergétiques de nouveau revues”
Je trouve que c’est une bonne idée de simplifier les étiquettes énergétiques, nous sommes un peu perdus face aux critères énergétiques surtout concernant les fournisseurs d’énergie. Je pense que les gens sont trop peu informés sur les offres d’électricité du coup beaucoup passent à côté des économies qu’ils pourraient réaliser.
Je trouve que c’est une bonne idée de simplifier les étiquettes énergétiques, nous sommes un peu perdus face aux critères énergétiques surtout concernant les fournisseurs d’énergie. Je pense que les gens sont trop peu informés sur les offres d’électricité du coup beaucoup passent à côté des économies qu’ils pourraient réaliser.