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Un label « Anti-gaspillage alimentaire » est lancé

La loi de février 2020 relative à la lutte contre le gaspillage et à l’économie circulaire a mis en place un label « Anti-gaspillage alimentaire ». Un décret paru le 24 décembre 2020 vise à encadrer le dispositif général du label. Il concernera dans un premier temps la restauration collective avant d’être étendu aux restaurants.

Label "Anti-gaspillage alimentaire"

Un label « Anti-gaspillage alimentaire » dans la restauration collective d’abord

Il s’agit de renforcer la lutte contre le gaspillage alimentaire, en valorisant les initiatives vertueuses pour atteindre les objectifs définis par la loi. Ils consistent déjà à amener les secteurs de la restauration collective (cantines, etc.) et de la distribution alimentaire (supermarchés, etc.) à diviser par 2 leur gaspillage alimentaire d’ici 2025 par rapport au niveau de 2015. Quant aux professionnels de la restauration commerciale, ils disposent d’un délai supplémentaire de 5 années pour parvenir à ce résultat.

Ce label « Anti-gaspillage alimentaire » « prévoit notamment la validation des référentiels intégrant les plans de contrôles par arrêté ministériel, ou encore la désignation des organismes de certification par la ministre de la Transition écologique », note le communiqué des Ministères de l’Agriculture et de la Transition Ecologique. C’est logiquement pour les secteurs de la restauration collective et de la distribution alimentaire « que seront élaborés les premiers référentiels techniques dès 2021, précisant les exigences pour bénéficier du label et les conditions de validation et de contrôle », précise le communiqué.

Le gaspillage alimentaire : un triple enjeu

Selon les chiffres fournis par l’ADEME, en France, chaque année, on gaspille près de 10 millions de tonnes de nourriture consommable, soit l’équivalent de 150 kg par habitant et par an (kg/hab/an). Dans les ordures ménagères et assimilées, on trouve l’équivalent de 20 kg/hab/an de déchets alimentaires, dont 7 kg de produits alimentaires encore emballés.

La réduction du gaspillage alimentaire répond, toujours pour l’ADEME, à un triple enjeu : environnemental, économique ainsi qu’éthique et social. L’enjeu environnemental se trouve dans les quantités de CO2 induites par le gaspillage alimentaire, ainsi que dans le gaspillage de ressources naturelles, dont l’eau. Il représente un enjeu économique aussi puisqu’en France, il coûte entre 12 et 20 milliards d’euros par an, soit l’équivalent de 159 euros par personne pour les seuls ménages. Enfin, jeter de la nourriture est d’autant plus inacceptable dans la perspective d’une crise alimentaire mondiale et déjà bien réelle dans certains pays, et même dans des pays comme la France où on estime qu’une personne sur 10 rencontre des difficultés pour se nourrir. C’est là que réside l’enjeu éthique et social.

Les Ministères estiment que le dispositif du label « Anti-gaspillage alimentaire » permettra « d’orienter les choix des consommateurs et de créer une dynamique vertueuse pour les entreprises concernées ».

Sources : Ministère de la Transition Ecologique, Restauration 21, l’ADN

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