Le label « Bio. Français. Equitable » (BFE) qui vient d’être lancé garantit aux consommateurs des légumes biologiques, produits en France et un prix rémunérateur aux agriculteurs bio. Il est porté par la Fédération Nationale d’Agriculture Biologique (FNAB). Son but est de contrer la communication tous azimuts de la grande distribution sur les produits biologiques et d’empêcher une chute des prix.
Pourquoi ce label « Bio. Français. Equitable »?
En créant ce label BFE, la FNAB poursuit plusieurs objectifs. Elle veut ainsi contribuer à la construction de filières basées sur la coopération et la transparence, la relocalisation des approvisionnements et des circuits de distribution, l’accessibilité à des produits biologiques de qualité pour l’ensemble des consommateurs, le maintien d’un tissu de fermes diversifiées de toute taille et la pérennité d’une agriculture biologique.
Le label « Bio. Français. Equitable » reprend les critères de la loi sur l’Economie sociale et solidaire de 2014, qui définit le commerce équitable. Il s’appuie donc sur la loi et s’adresse aux organisations de producteurs, aux transformateurs et aux distributeurs, tous certifiés bio. « Le marché biologique se développant, l’opportunité s’est présentée de construire des partenariats forts avec des entreprises de l’agro-alimentaire sur une bio qui corresponde à nos valeurs », indique Stéphanie Pageot, secrétaire nationale de la Fnab.
Un test avec le groupe Picard Surgelés
Issu d’un travail avec le groupe Picard Surgelés autour de la relocalisation des filières de légumes pour la transformation, ce label BFE est l’aboutissement de 4 années de collaboration. « La FNAB se saisit d’une collaboration de trois années avec le groupe Picard pour lancer un label paysan qui viendra garantir aux consommateurs des légumes biologiques, produits en France, et, aux paysans, un prix rémunérateur et une relation commerciale équitable ».
Ce label « Bio. Français. Equitable » sera apposé pour la première fois sur les 4 légumes de la gamme construite avec Picard (courgette, maïs, haricot vert, carotte), qui seront distribués à partir du 2 mars dans 87 magasins de Nouvelle Aquitaine et d’Occitanie. « Picard a notamment accepté de s’engager dans une contractualisation tripartite innovante et d’ouvrir la possibilité d’une révision annuelle du prix en fonction de l’évolution des coûts de production. Le groupe va aussi verser 1% du montant annuel des ventes des produits de la gamme pour alimenter un fond de développement géré par les organisations de producteurs partenaires », précise le communiqué de la FNAB.
Le label bio européen est reconnu comme un bon outil de transition agricole, mais, selon Guillaume Riou, président de la FNAB, « les paysans Bios du réseau FNAB sont prêts à s’engager plus encore auprès des consommateurs, sur la biodiversité ou le climat par exemple. Ce label pourrait être notre outil d’innovation Bio demain ».
Source : FNAB
