Dans un document publié début mars, 19 ONG, associations et syndicats, se sont rassemblés pour soutenir « l’urgence d’un pacte social et écologique ». Ils formulent dans un pacte 66 propositions pour y parvenir, et l’ont versé au débat public. Parmi elles, d’importantes concernent la transition écologique.
Un champ très étendu de propositions
Ces propositions recouvrent des domaines très variés, mais pour les organisations participantes, il s’agit avant tout d’un « pacte pour tous et pour toute la planète. Un pacte du pouvoir de vivre, aujourd’hui et demain dans la dignité et le respect. Un pacte qui nous engage tous. »
Les parties prenantes de ce document sont, entre autres, La Fondation Nicolas Hulot pour la Nature et l’Homme, France Nature Environnement, la Fondation Abbé Pierre, Humanité et biodiversité, le réseau Action Climat, France Terre d’Asile…
Quatre axes pour le pacte
Ce pacte s’articule autour de de quatre axes majeurs :
- Donner à chacun le pouvoir de vivre, dans un cadre commun en protégeant notre avenir et celui des générations futures ;
- Remettre l’exigence de justice sociale au cœur de l’économie ;
- Préparer notre avenir en cessant de faire du court terme l’alpha et l’oméga de nos politiques publiques ;
- Enfin, partager le pouvoir pour que chacun puisse prendre sa part dans la transformation de nos vies.
Les 26 premières propositions se rassemblent sous le titre « Réinventer le bien commun pour refaire la société ». Il y est par exemple question de rendre accessible à tous une nourriture saine et équilibrée.
Les 17 suivantes ont pour but de « remettre l’exigence de solidarité et de justice sociale au cœur de l’économie » et forment la deuxième partie du pacte. L’une d’elles consiste à proposer d’appliquer le principe pollueur/payeur à tous. Une grande partie y est consacrée à des mesures financières et fiscales.
La transition écologique en 10 propositions
La troisième partie est consacrée à la transition écologique et à la justice sociale pour construire un avenir partagé. Elle contient 10 propositions et met l’accent sur l’urgence du changement climatique, la montée des inégalités en France, en Europe et dans le monde. Elle souligne qu’on ne peut opposer justice sociale et protection de l’environnement, efficacité économique et qualité de vie.
Les propositions contenues dans cette partie du pacte visent donc à développer des mobilités plus durables et à sortir de la dépendance aux énergies fossiles. Elles cherchent également à optimiser la transition écologique dans les territoires et à anticiper les mutations de l’emploi. Elles envisagent encore l’instauration d’une fiscalité écologique, solidaire et sociale, l’adoption d’un plan d’investissement dans la transition écologique et la soumission de la politique commerciale de l’Union Européenne aux objectifs climatiques, environnementaux et sociaux.
Enfin la dernière partie oriente ses 11 propositions vers un partage du pouvoir pour mieux agir : meilleure coopération, débats, pouvoirs d’expression et de participation aux plus défavorisés de la société. Il y est question aussi de partage du pouvoir dans les entreprises et d’accroissement du droit d’expression au travail.
Source : Précarité énergétique