Le Japon se doit maintenant de miser sur les énergies renouvelables afin de remplacer un bon nombre de ses réacteurs nucléaires à l’arrêt depuis le séisme et le tsunami du mois de mars. Il se propose même d’installer un parc éolien au large de Fukushima : tout un symbole…
L’énergie nucléaire n’a plus les faveurs de Japonais, on le conçoit aisément, depuis la catastrophe de la centrale de Fukushima, et les autorités nippones cherchent à se tourner vers d’autres sources d’énergie. Elles ont ainsi annoncé le 15 septembre leur décision de provisionner 20 milliards de yens (190 millions d’euros environ) pour installer six éoliennes offshore, d’une capacité unitaire de 2 MW. Selon les commentaires d’un responsable de l’Agence des Ressources naturelles et de l’énergie à l’AFP :
Ceci entre dans le cadre des efforts du gouvernement pour reconstruire la région tout en promouvant une énergie renouvelable. Construire des éoliennes sur la terre serait compliqué à cause des nuisances sonores et des plans d’urbanisme. Nous envisageons donc un parc offshore.
Le projet devrait quand même mettre quelque temps avant de passer dans une phase de réalisation : en effet, le gouvernement redoute les réactions des pêcheurs locaux, ruinés par les événements de mars qui ont détruit leur flotte et provoqué d’importants rejets radioactifs dans leur zone de pêche. Il table d’autre part sur une participation importante des industriels du secteur de l’industrie énergétique pour que le parc puisse fonctionner an 2015.
Un réacteur nucléaire a une capacité d’environ 1000 MW, à comparer aux 12 MW de capacité du parc éolien prévu. Pour en remplacer un, c’est toute la zone côtière du Japon qu’il faudrait équiper d’éoliennes. Sur les 54 réacteurs nucléaires installés dans le pays, seuls 11 ont été remis en fonctionnement, fournissant à peine un tiers de leur production d’avant le tsunami. C’est donc tout un mix énergétique que le gouvernement nippon va devoir repenser : il compte le faire avant l’été 2012. En attendant, les Japonais devront continuer à économiser sérieusement l’électricité.
Sources : Enerzine, Challenges, Swisscom (image)