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Un peu de carottes avec votre béton ?

Des carottes pour le bétonMais qu’allons-nous donc manger à l’avenir ? Après le maïs, colza, soja et autres végétaux parfaitement comestibles convoités par l’industrie pour produire des carburants plus « verts« , voici que le bâtiment songe à nous retirer les carottes de la bouche, sous le prétexte qu’elles seraient plus utiles pour renforcer le béton !

Béton et carottes : un mélange plus résistant

Ce sont des ingénieurs de l’Université de Lancaster (Royaume-Uni), en collaboration avec Cellucomp Ltd UK, qui se sont rendu compte, qu’outre rendre aimable, les carottes, ou plutôt les nanoparticules extraites de leurs fibres, amélioreraient les performances des mélanges de béton. Et, selon eux, elles amélioreraient « de manière significative » la résistance du béton.

Et tout cela pour pas cher ! Il est vrai que le kilo de carottes n’est pas très onéreux… Et elles permettraient de plus de réduire la consommation d’énergie ainsi que les émissions de CO2.

Ce projet a même été sélectionné dans le cadre du programme « Horizon 2020 » (financement de programmes de recherche et d’innovation européens) de l’Union Européenne. Cette recherche consacrée aux relations entre les carottes et le béton a ainsi reçu un financement de près de 200 000 £ sur deux ans. Les ingénieurs espèrent, à l’issue de cette étude, mieux comprendre comment les fibres de nanoparticules végétales peuvent améliorer le mélange de béton, fait qu’ils ont constaté. Dans cette recherche, les carottes sont d’ailleurs accompagnées aussi des betteraves à sucre.

Des arguments en béton

Les nanoparticules de ces végétaux augmenteraient la quantité de silicate hydraté de calcium (la principale substance pour contrôler les performances structurelles) dans les mélanges de béton. Il serait donc possible avec ce mélange d’utiliser de plus petites quantités de béton pour construire. Ce matériau serait de plus de meilleure qualité, car les nanoparticules réduiraient aussi le nombre de fissures qui y apparaissent.

Selon les calculs des chercheurs, les avantages environnementaux seraient particulièrement intéressants – argument en béton ! – en particulier pour l’aspect émissions de CO2. En effet, actuellement la production de béton représente 8 % des émissions mondiales de dioxyde de carbone, et ce chiffre serait amené à doubler d’ici 30 ans. Les carottes et autres betteraves à sucre fourniraient un mélange plus durable et représenteraient une économie de 40 kg de CO2 par mètre cube.

Reste le même problème que pour le biocarburant : peut-on vraiment assurer que la production de légumes destinés à la fabrication de matériaux de bâtiment n’empiète pas sur la sécurité alimentaire humaine ? Nous sommes de plus en plus nombreux et la Terre a des capacités de production limitée…

Source : Archicree

 

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