Le constructeur automobile américain Ford a annoncé pour les jours prochains la présentation d’un prototype de véhicule électrique hybride d’un genre particulier, puisque propulsé, pour la partie électrique, à l’énergie solaire, grâce à des panneaux photovoltaïques installés sur le toit. Une technologie qui devrait améliorer les problèmes d’autonomie de ces véhicules, insuffisante actuellement pour en faire une « voiture à tout faire », et permettre d’attendre plus sereinement les bornes de recharge encore inexistantes (en dehors d’exceptions urbaines) sur le réseau routier.
Le véhicule qui sera présenté est une Ford C-MAX : « au lieu de tirer l’énergie pour sa batterie d’une prise électrique, la Ford C-MAX Solar Energi Concept exploite l’énergie du soleil » explique Ford dans son communiqué. Afin de réduire la durée nécessaire pour charger la batterie, une lentille spéciale est utilisée (lentille de Fresnel, monté sur un système capable de suivre les rayons du soleil) pour concentrer la lumière et « agit comme une loupe en dirigeant des rayons intenses vers les panneaux solaires sur le toit » ajoute le constructeur. Ce dispositif assure un rendement 8 fois supérieur à un système classique.
En une journée, la quantité d’énergie obtenue équivaut à quatre heures de rechargement sur le réseau électrique : 8 kW en une journée de rechargement en plein soleil, mais encore faut-il que les conditions d’ensoleillement soient excellentes, ce qui n’est pas le cas partout et tous les jours. Cependant, le véhicule, par ailleurs hybride classique, conserve la possibilité d’être raccordé au secteur. Il ne s’agit encore que d’un prototype, conçu en coopération avec l’Institut Technologique de Géorgie, qui nécessite de nombreux tests dans diverses conditions reproduisant les situations réelles, avant de faire éventuellement l’objet d’un développement pour équiper les véhicules de production.
Néanmoins, Ford, qui a vendu en 2013 plus de 85 000 voitures électriques et hybrides, mise sur la popularité actuelle de ces véhicules, dont l’autonomie freine le développement en les confinant, pour les modèles tout électriques, au rôle de seconde voiture à usage urbain quasi-exclusif.