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Une année 2018 déjà très chaude en France

Un premier semestre 2018 chaudOn a à peine passé la première moitié de l’année 2018 que Météo-France annonce déjà que le premier semestre compte parmi les plus chaud recensé. Et l’organisme confirme cette tendance pour l’été, sans annoncer toutefois de vague de chaleur dans l’immédiat.

Un premier semestre déjà très chaud

Météo-France reste prudent : jusqu’ici l’année a été « très chaude« . Ainsi, le mois de janvier, selon le bilan présenté, a établi des records de relevés depuis l’année 1900. De plus, la chaleur s’est installée précocement, dès avril. Ce mois a d’ailleurs été le troisième mois d’avril le plus chaud jamais recensé.

La période allant du 1er avril au 10 juillet bat même les records de 2003. Météo-France la qualifie de « légèrement plus chaude« . Ceci propulse 2018 dans le top 4 des premiers semestres les plus chauds, battus par les années 2007, 2017 et 2014. De nombreuses villes n’ont jamais connu autant de jours à plus de 25° C de température maximale. A Brest, la première décade de juillet est déjà la plus chaude depuis le début des relevés.

« On est plutôt partis pour une année chaude, dans le contexte du 21e siècle« , souligne le prévisionniste François Gourand. Avec le changement climatique, « on ne vit pas du tout dans le même climat que nos parents« , rappelle-t-il.

Une suite globalement chaude

Cependant, Météo-France ne prévoit pas de canicule dans l’immédiat. Elle semble en tout cas peu probable pour les 10 à 15 jours à venir. Au-delà, il est difficile d’être précis. Mais sur trois mois les prévisions envisagent toutefois un temps « plus chaud que la normale »  sur le Nord et l’Est de la France.

La France a déjà gagné 1,4°C depuis 1900. Et la tendance s’accentue depuis 30 ans, plus marquée en été qu’en hiver. Les vagues de chaleur devraient voir leur fréquence doubler d’ici à 2050. Pour la suite, tout dépend des mesures prises (et suivies) en faveur d’une réduction des émissions de gaz à effet de serre. En suivant la tendance actuelle, en effet, ces vagues de chaleur devraient être multipliée par 5 à 7 à la fin du siècle.

Les engagements pris dans le cadre de l’Accord de Paris, s’ils sont tenus, feront quand même grimper le mercure de plus de 3°. Mais, avec les trajectoires actuelles, ce sont 4°, voire 5° de plus que l’on peut prévoir en été pour les années 2071-2100.

Des vagues de chaleur déjà plus nombreuses

Si la grande canicule de 2003 reste « hors norme et inégalée » (avec un excès de mortalité estimé à 15.000 personnes), la France, qui avait connu 8 vagues de chaleur entre 1947 et 1982, n’en dénombre pas moins de 30 depuis 1983. Elle vit de plus des épisodes plus tardifs dans la saison (fin août et septembre 2016) ou plus précoces (mi-juin 2017 : un « niveau de chaleur jusque-là jamais atteint avant un mois de juillet« ).

Les pouvoirs publics ont établi un plan canicule après le choc de 2003, avec la mise en place de « vigilances » pour les mois d’été, cette année, la veille saisonnière a été étendue jusqu’au 15 septembre.

Source : AFP

 

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