Plastique, or, nickel, cuivre, argent… : une carte bancaire est composée de nombreux matériaux qui peuvent devenir nocifs pour l’environnement. Et actuellement, ni les étapes de la création de la carte, ni celles de la gestion de sa fin de vie ne sont optimales pour la préservation des ressources naturelles. Le Crédit Agricole a cependant décidé d’agir de façon innovante, afin de réduire l’empreinte écologique de son parc de cartes bancaires.
La démarche « Carte Environnement » de la banque s’inscrit ainsi dans un programme déployé par le Crédit Agricole afin de réduire ses impacts environnementaux et repose en fait sur deux innovations : d’une part, récupérer et recycler les anciennes cartes bancaires grâce à un système de récupération unique et spécifique et d’autre part, remplacer progressivement le support plastique des cartes (actuellement en PVC, donc issu du pétrole) par un matériau d’origine végétale.
La carte bancaire a, pour des raisons de sécurité, une durée de vie limitée à 3 ans. Les cartes périmées ou hors d’usage suivent pour la plupart le circuit des déchets ménagers non valorisables. Le Crédit Agricole va donc développer et financer une nouvelle filière de récupération des déchets dédiée : les clients sont ainsi invités à rapporter leur ancienne carte, une fois périmée, en agence. Celle-ci est ensuite dirigée vers une entreprise spécialisée qui récupère les composants métalliques et les destine après traitement à la réutilisation dans la fabrication de nouveaux produits dans d’autres secteurs. Une opération test est actuellement menée par 6 caisses régionales.
Pour agir également sur la conception initiale de la carte, le Crédit Agricole s’engage sur un nouveau type de fabrication, en créant une nouvelle génération de carte en support plastique végétal : le PLA (polyacide lactique), conçu à partir de ressources renouvelables et recyclables et déjà utilisé pour la fabrication de certains emballages. Il s’agit d’amidon de maïs « cultivé sur des parcelles non OGM aux Etats-Unis et transformé en Europe » (Allemagne ou Suisse), selon la banque. L’ensemble du parc de 12 millions de cartes en circulation sera progressivement remplacé d’ici 2017.
Le Crédit Agricole affirme que cette fabrication ne se fait pas au détriment des cultures alimentaires, car il s’agit d’un maïs spécifique, cultivé sur des parcelles réservées depuis 150 ans à des applications de nature industrielle (fabrication de papier, carton, édulcorants, farines animales, etc). D’autre part, la banque encourage ses fournisseurs à mettre au point de nouvelles formules de PLA de « seconde génération », à base de cultures de plantes non vivrières (algues, déchets agricoles ou forestiers…). Il devrait aussi ajouter de production locale : ceci semblerait effectivement largement préférable, car le transport de la matière première en provenance des Etats-Unis coûte aussi son poids de CO2…
Source : Crédit Agricole
Une réponse sur “Une démarche « Carte Environnement » au Crédit Agricole”
C’est une très bonne initiative, plus de société devraient se lancer a émettre des cartes plastiques personnalisées.