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Une première piste cyclable solaire aux Pays-Bas

Piste cyclable solaire (source Ouest France)Un consortium néerlandais, composé de l’entreprise TNO, la province d’Hollande septentrionale, l’entreprise de génie civile Ooms Civiel et Imtech, a mis au point une technologie baptisée SolaRoad, solution de rationalisation de l’espace urbain puisqu’elle associe piste cyclable et cellules photovoltaïques. Elle vient d’être inaugurée dans la commune de Krommenie, au nord d’Amsterdam.

Cette piste solaire, fruit de cinq années de recherche et de développement, mesurera 100 m de long une fois terminée. Elle produit déjà quelques kilowattheures avec les 70 mètres mis en service actuellement. Elle est composée de blocs de béton, de 2,5 m sur 3,5 m, dans lesquels sont intégrées des cellules photovoltaïques au silicium cristallin, recouvertes d’une double épaisseur de verre trempé (1 cm) transparent et antidérapant, qui a le double avantage de la protéger de la pluie, du vent et de la poussière ainsi que du poids exercé par les cyclistes et piétons l’empruntant.

Il s’agit actuellement d’un prototype, permettant d’étudier dans des conditions réelles d’utilisation la résistance et l’efficacité de la technologie. Il sera observé pendant 3 à 4 ans. En 14 jours d’exploitation toutefois, il a déjà produit 140 kWh d’électricité, directement injectée dans le réseau. Les 100 mètres prévus permettraient, selon le consortium de produire l’équivalent de la consommation de 2 à 3 foyers néerlandais moyens. Mais cette électricité pourrait aussi servir à l’éclairage des lampadaires et aux feux de signalisation.

Le consortium à l’origine de SolaRoad affirme qu’il est nécessaire d’aller vers des panneaux solaires sur les routes car « même si tous les toits de tous les bâtiments des Pays-Bas étaient recouverts de panneaux solaires, la production d’électricité qui serait générée ne suffirait qu’à subvenir à un quart de la consommation en électricité des Pays-Bas. » Le pays dispose en effet de 400 à 500 km² de routes, une surface plus grande que celle recouverte par les toits. Autre avantage de cette installation de cellules solaires sur route : elle n’entre pas en concurrence avec les surfaces de production agricole, contrairement aux fermes solaires au sol. Le consortium a déjà investi 3,5 millions d’euros dans ce projet qu’il compte rentabiliser d’ici 15 ou 20 ans seulement.

Sources : Batiactu, L’énergie en questions

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