Selon l’agence Reuters, Jean-Louis Borloo, le ministre de l’écologie, a déclaré que la France était favorable au relèvement de l’objectif de réduction des gaz à effet de serre à 30 % d’ici 2020, alors que, comme nous l’avons vu dans notre article du 2 juin, le ministre délégué à l’industrie, Christian Estrosi avait pesé, ainsi que son collègue allemand, sur la Commission Européenne pour contrer le projet du rapport de la Commissaire Européenne chargée du climat, Connie Hedegaard.

A Luxembourg, le 11 juin, le ministre de l’écologie a déclaré :
La France souhaite que soit accélérée l’étude plus détaillée des options envisageables pour une trajectoire allant le plus rapidement à 30%.
Plusieurs ministres européens de l’environnement ont d’ailleurs repris les mêmes propos alors que la commission avait finalement renoncé à s’engager dans cette voie.
Le ministre chargé de l’industrie estimait que les conditions n’étaient pas favorables à un relèvement unilatéral. Le ministre de l’écologie estime quant à lui que la France dépassera ce seuil de 30 % de réduction à l’horizon 2020, et que le risque de « fuites de carbone » (délocalisation des industries vers des pays moins regardants) avait été surévalué.
Le rapport de Connie Hedegaard partait du principe que, 2 ans après le début de la crise, l’industrie européenne perdait moins en compétitivité et que le coût de la baisse de Co2 de 30 % serait compensé par les emplois créés.
D’autre part, beaucoup de gouvernements européens se sont prononcés pour cette réduction de 30 % de CO2 : l’Espagne, la Grande Bretagne, l’Allemagne et tous les pays nordiques, certains estimant qu’elle peut intervenir de manière unilatérale (la Suède par exemple qui se dit prête à remonter ce taux à 30 % à titre national), d’autres qu’il faut en même temps que d’autres grands pays industrialisés s’y engagent (l’Allemagne).
Source : Agence Reuters