L’Observatoire Permanent de l’amélioration ENergétique du logement (OPEN) est destiné à mesurer l’évolution des ventes d’équipements énergétiques performants et des travaux réalisés par les ménages. Il publie les résultats de sa septième campagne qui montrent que la dynamique de la rénovation énergétique résiste malgré la crise économique. Selon l’OPEN, l’objectif de rénovation de 500 000 rénovations par an à partir de 2017 semble possible à atteindre.
Dans le parc privé, ce sont 265 000 logements qui ont été rénovés en 2013, et, selon l’ADEME, les mesures incitatives inscrites dans la loi de transition énergétique, en particulier les nouvelles aides financières, devraient permettre les 380 000 logements privés rénovés en 2017. Cette 7ème campagne a d’autre part permis de dégager un certain nombre d’enseignements :
– Entre 2011 et 2013, le nombre de chantiers de rénovation énergétique a progressé de 1,3 % par an, donc une progression régulière.
– Les rénovations énergétiques s’étalent de plus en plus sur plusieurs années : ainsi en 2013, on dénombre 90 000 rénovations réalisées en une seule fois (un tiers de moins par rapport à 2011) et 175 000 entamées depuis 2 à 3 ans et terminées en 2013 (+12 % par rapport à 2011).
– Les rénovations réalisées en une seule fois sont en baisse, mais dans un contexte où les acquisitions de logements (une occasion souvent propice au lancement de gros travaux) diminuent : cela se traduit par une baisse du nombre de chantiers de plus de 10 000 € (15 % en 2013 contre 33 % en 2008).
– La hausse des rénovations par étape va de pair avec un choix de solutions techniques de plus en plus performantes (isolation de l’isolation thermique des toitures et des façades, du niveau de performance des ouvertures, du niveau de performance des équipements de chauffage, des travaux d’isolation sur deux types de parois opaques).
– Le recours quasiment systématique à des professionnels du bâtiment : seuls 8,2 % des dépenses de travaux de rénovation correspondent à de l’auto-construction.
Le contexte économique modifie toutefois le rythme des rénovations. Le montant moyen des travaux d’amélioration énergétique tend à baisser (5 120 € en 2013, en deçà du niveau de 2006 et après un pic à 6 870 € en 2008, et 65 % des chantiers inférieurs à 5 000 €). Cela entraîne des rénovations qui s’étalent sur plusieurs années et où les travaux les plus urgents sont privilégiés : la priorité est donnée aux réparations plutôt qu’à une vision à plus long terme d’économies réalisables. Cependant les dispositifs financiers restent cependant incitatifs (crédit d’impôt – le dispositif le plus utilisé -, prêt LDD, éco-PTZ, prime à la casse ou prêt bonifié par un énergéticien dans le cadre des certificats d’économie d’énergie).
Source : ADEME