L’association AMORCE (Association nationale des collectivités, des associations et des entreprises pour la gestion des déchets, de l’énergie et des réseaux de chaleur) plaide pour exploiter davantage les ressources de valorisation énergétique des déchets, insuffisamment mise en valeur. Et ce particulièrement dans le contexte actuel de hausse rapide des prix de l’énergie, mais aussi face à la réfaction réglementaire des capacités de stockage des déchets. Le réseau demande à engager des négociations avec l’Etat pour une stratégie ambitieuse.
Biogaz issus de la fraction organiques des déchets organiques et des boues, chaleur et électricité issues des déchets résiduels ultimes, combustibles solides de récupération et valorisation énergétique des déchets résiduels, représentent des possibilités de valorisation en énergie actuellement insuffisamment inexploitées en France.
En effet, un tiers de nos déchets ménagers (près de 10 millions de tonnes) sont organiques et peuvent donc être source de biométhane, tout comme les quelque 10 millions de tonnes de boues issues des station d’épuration.
Un autre tiers de nos déchets ménagers finissent en déchets résiduels : selon AMORCE, la part incompressible peut être estimée entre 100 et 200 kilos par habitant et par an selon les territoires. « Traités en mélange dans une Unité de Valorisation Énergétique (UVE), les déchets de 7 familles permettent de chauffer une famille, tandis que les déchets de 10 familles permettent d’alimenter en électricité une famille », calcule l’association.
De plus, certaines installations permettent également d’extraire la fraction la plus énergétique de nos déchets résiduels (papiers, cartons, bois, plastiques…) pour produire des Combustibles Solides de Récupération (CSR) à haut pouvoir énergétique.
Si certaines collectivités se sont déjà lancées dans l’exploitation au maximum de cette ressource énergétique fatale de leur territoire (réseaux de chaleur par exemple, ou alimentation directe d’un industriel en biogaz ou en CSR, ou encore autoconsommation).
Mais ces solutions de valorisation énergétiques des déchets restent encore trop méconnues et surtout peu soutenues par les pouvoirs publics. Or elles pourraient représenter l’économie de plus de 10 millions de tonnes équivalent pétrole ou 11 milliards de m3 de gaz !
AMORCE plaide donc pour « la constitution d’une vraie stratégie nationale ambitieuse de développement de toutes les formes de valorisation énergétique des déchets ménagers, mais aussi des déchets des activités économiques » et propose plusieurs leviers d’action. Parmi ceux-là, une augmentation significative du fonds chaleur, le renforcement des dispositifs de soutien à la production du biogaz et des combustibles solides de récupération issus des déchets ménagers, le soutien systématique à la valorisation énergétique des déchets résiduels dans les dispositif de REP (Responsabilité élargie du producteur), ou encore la réinstauration d’un vrai bonus de TGAP (Taxe générale sur les activités polluantes) sur les différentes formes de valorisation énergétique des déchets.
L’association souhaite, à partir de ces leviers, engager des négociations avec l’État dans le cadre de son club CLEVE (Club des Elus pour la Valorisation Énergétique des déchets), nouvellement créé sur le modèle de son Club des Elus Éoliens (CLEO).
Source : AMORCE
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