
Le Club des villes et territoires cyclables revient sur 2020, année exceptionnelle pour le vélo, mais compte sur cette année pour pérenniser les acquis. Il dévoile son étude sur les aménagements de transition et révèle que 87 % des collectivités qui ont mis en place des « coronapistes » souhaitent soit les conserver, soit les étendre.
La crise sanitaire, puissant accélérateur de la pratique du vélo
2020 a été un puissant accélérateur du développement du vélo en France, selon le Club des villes et territoires cyclables. En effet, la pratique du vélo a augmenté de pratiquement 30 % par rapport à l’année précédente. Entre 60 et 70 % des 1 000 km de pistes annoncés lors du premier confinement ont été réalisés. Parmi les 148 collectivités interrogées lors de cette enquête, 84 % se sont engagées dans un ou plusieurs projets d’aménagement, et 4 sur 5 souhaitent les pérenniser.
Si le deuxième confinement n’a pas été l’occasion de nouveaux engagements, il a néanmoins conforté ces collectivités dans le renforcement et l’accélération de leur politique cyclable. Beaucoup d’usagers témoignent d’ailleurs du changement de perception des enjeux et des pratiques de mobilité et des transformations de l’espace public à l’usage des piétons et des cyclistes.
Capitaliser et poursuivre : les objectifs de 2021
Pour 2021, le Club des villes et territoires cyclables s’est donc fixé un cap de capitaliser et d’aller plus loin, « pour que le vélo devienne un outil structurant des politiques de demain ». En effet, si la pratique du vélo progresse dans les centres-villes, elle reste trop faible dans les territoires de périphérie ou dans les zones rurales. Du coup, le déploiement du programme Savoir rouler à vélo dans les écoles sera l’un des chantiers prioritaires du Club. Et son objectif est ambitieux : « 200 000 enfants formés pour 2022 avant leur entrée au collège ».
Cependant la sécurité des cyclistes reste un enjeu majeur pour cette année. S’il est important que de nombreux Français se remettent en selle, il est également capital que l’ensemble des usagers de la route s‘adapte à cette nouvelle pratique de partage de la voirie.
« Mai à vélo », pour promouvoir la mobilité active

« L’engagement de l’État en faveur du financement des politiques vélo en 2020 a été salué par le Club des villes et territoires cyclables et l’ensemble de ses partenaires, en 2021 ». Cependant, les investissements et les politiques nationales devront être à la hauteur des enjeux pour pérenniser les aménagements et engager un changement d’échelle. C‘est pourquoi, il a décidé de soutenir l’engagement collectif de parlementaires en faveur du développement du vélo par l’intermédiaire du Club des élus nationaux pour le vélo (actuellement 67 parlementaires engagés).
Le Club des villes et territoires cyclables rassemble près de 200 collectivités engagées pour le développement des politiques cyclables. Il s’organise déjà pour animer une opération décidée l’année dernière : « Mai à vélo » dont la première édition aura lieu cette année. Il souhaite que par la suite, les initiatives pour promouvoir cette mobilité se multiplient chaque année pendant ce mois. Cette opération pourrait d’ailleurs s’intégrer à notre programme Moby dont un des objectifs est de promouvoir les mobilités actives en milieu scolaire.