GRT Gaz, deux éco-organismes et le Syctom ont signé un protocole pour contribuer à l‘optimisation du traitement des déchets résiduels en gaz renouvelables. Une plateforme multi-services devrait permettre à terme de décarboner le mix gazier français en favorisant une production locale dans les territoires et de renforcer l’économie circulaire.

Favoriser le traitement des déchets résiduels en gaz renouvelables
GRT Gaz exploite le réseau de transports de gaz naturel à haute pression en Europe. Il s’associe d’une part à Citeo, éco-organisme des filières de responsabilité élargie des producteurs (REP) des emballages ménagers et des papiers et à Eco-Mobilier, éco-organisme de la filière REP couvrant les déchets d’éléments d’ameublement (DEA), et d’autre part au Syctom (Syndicat mixte central de traitement des ordures ménagères) francilien.
Cette association a pour objectif de contribuer à l’optimisation du traitement des déchets résiduels. En effet des voies de valorisations prometteuses commencent à émerger pour des déchets tels que les bois adjuvantés, les combustibles solides de récupération, les refus de tri des emballages papiers ou les boues de stations d’épuration et d’industrie. Mais il faut encore accélérer l’industrialisation des technologies pour transformer ces déchets résiduels en gaz renouvelables.
Construction d’une plateforme de services multi-expertises
Selon les partenaires du protocole signé fin mars, cette valorisation en gaz renouvelables et bas-carbone de déchets résiduels fait partie des solutions d’avenir. « Elle crée de fait une nouvelle strate dans la pyramide de la hiérarchie des modes de traitement des déchets en permettant à la fois leur valorisation sous forme d’énergie facilement transportable et stockable et leur valorisation matière puisque les gaz peuvent servir de matière première pour l’industrie chimique » explique leur communiqué de presse.
Pour accélérer la production de gaz renouvelables et bas carbone « made in France », les partenaires vont construire une plateforme d’offres de services multi-expertises et complémentaires. Elle s’adressera à trois catégories d’acteurs : les collectivités et syndicats territoriaux de valorisation des déchets, les développeurs de technologies travaillant sur l’ensemble de la chaine de valeur, du prétraitement des résidus et déchets jusqu’à la production et la valorisation de méthane de synthèse, et les développeurs et porteurs de projets de production, bureaux d’études, architectes.
Décarboner le mix gazier français
À ce stade, les partenaires ont l’intention de proposer des offres de services autour de 3 propositions de valeur. La première est l’évaluation, la qualification et l’appui à la mobilisation des ressources et gisements de déchets. La seconde consiste en l’appui au développement des projets de valorisation des ressources des territoires en gaz renouvelables. Et la troisième porte sur l’accompagnement à l’industrialisation des technologies.
« Convaincus de l’utilité de cette plateforme pour accélérer l’industrialisation de ces technologies, décarboner le mix gazier français par une production locale dans les territoires et renforcer l’économie circulaire, les partenaires se donnent jusqu’en 2023 pour conforter leurs hypothèses et confirmer sa faisabilité », explique le communiqué.
Source : GRT Gaz