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Vers une Poste « neutre en carbone » ?

Compensation CO2 La PosteLa Poste a décidé d’assurer la « neutralité carbone » de ses offres de courrier, c’est à dire qu’elle s’engage à mesurer, à réduire et à compenser les émissions de CO2 liées à ce secteur d’activité. Comment ? Nous vous en livrons les premiers éléments.

Effectivement, le courrier provoque de nombreuses émissions de gaz à effet de serre, responsables du changement climatique : production, transport, distribution, le champ est vaste. Pour arriver à cette « neutralité carbone », la Poste a donc imaginé depuis plusieurs années un plan en trois étapes, et elle se dirige actuellement vers la troisième.

Les étapes du plan « neutralité carbone »

La première étape a consisté à mesurer toutes les émissions de CO2 liées à l’activité courrier, sous-traitants compris, ce qu’elle fait depuis 2008.  Réduire les émissions formait le but de la seconde étape : formation des facteurs à l’éco-conduite, acquisition de véhicules électriques, recours au train plutôt qu’à l’avion pour de nombreux courriers en France (voir notre article sur la Lettre Verte). L’objectif fixé est de 20 % d’émissions en moins par foyer desservi, d’ici 2015.

Reste la troisième étape : compenser les émissions restantes. Le groupe La Poste compte obtenir ce résultat en finançant des projets qui visent à réduire ou à éviter des émissions de CO2 en France ou à l’étranger, avec pour ambition que le solde des émissions incompressibles et des émissions évitées soit égal à zéro, et aboutisse donc à neutraliser l’impact carbone. Les projets de compensation reposent par exemple sur le développement des énergies renouvelables (construction d’éoliennes par exemple) ou la préservation de la biodiversité, et répondent à des critères choisis par un panel de postiers : technologie utilisée, intérêt pour les populations locales, effet sur l’environnement…

Les projets proposés

Pour sélectionner le premier projet, une consultation de l’ensemble des postiers est organisée pendant ce mois de mars. On leur demande de choisir entre cinq projets : 3 en Afrique, un au Brésil, un en Indonésie.

Le premier « Préservation des écosystèmes et des espèces menacées du Kenya » a pour objectif de favoriser la gestion durable de la forêt en évitant le recours aux techniques du brulis, et vise à la création d’emplois, dans les activités agricoles et touristiques, en produisant de manière durable du charbon de bois et en préservant les éléphants, lions, guépards ou zèbres impériaux, et en créant des services (accès à l’eau, éducation…). Le second « Equipement des familles en fours de cuissons améliorés au Ghana » consiste à distribuer aux populations rurales des fours de meilleure efficacité énergétique (40 % en plus) afin de réduire la quantité de bois de chauffe prélevé en forêt, avec pour effet supplémentaire d’améliorer la vie des femmes locales, et de créer des emplois par la fabrication et la vente de fours par des artisans locaux. Le troisième « Développement d’une centrale hydroélectrique en Indonésie » permet de diversifier les sources de production d’électricité de ce pays en se substituant aux centrales à charbon très polluantes, et de créer des équipements de production durables.

Le quatrième projet « Valorisation des déchets agricoles comme source d’énergie au Brésil » a pour objectif de transformer les déchets issus de l’industrie agricole en une source d’énergie pour une usine de production de tuiles et de briques, remplaçant ainsi l’utilisation traditionnelle du bois et préservant donc la forêt amazonienne, et en améliorant les conditions de vie des ouvriers. Le cinquième « Accès des populations à l’eau potable au Kenya » veut mettre à la disposition des familles des filtres à eau pour le traitement de l’eau contaminée, évitant l’utilisation du bois nécessaire pour la faire bouillir afin de la rendre potable, tout en améliorant les conditions sanitaires de la population et en créant des emplois pour la distribution et la maintenance des filtres. La Poste dévoilera en avril le projet de « solidarité climatique » considéré comme prioritaire par les postiers.

Grâce à ces projets, Le Groupe La Poste entend participer activement au défi collectif que représentent l’augmentation des émissions de gaz à effet de serre dans l’atmosphère et le réchauffement du climat qui affecte les conditions de vie des populations, dans les pays en développement comme dans les pays industrialisés (élévation du niveau des eaux, catastrophes climatiques plus fréquentes, etc.).

Source : La Poste

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