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Vers une réforme de l’étiquetage des produits alimentaires au Royaume-Uni

Nous nous sommes fait l’écho dans ces pages des résultats de l’enquête menée par l’association WRAP sur l’importance du gaspillage de nourriture en Grande-Bretagne (voir notre article du 29 mars). Avec ses 5 millions de tonnes de produits alimentaires encore comestibles jetés chaque année, le pays se classe premier dans ce domaine, et la place n’a rien de particulièrement flatteur. Le gouvernement britannique pense avoir identifié une des causes de ce gâchis dans la subsistance, et la confusion qui en découle, de deux mentions et dates différentes sur les étiquettes alimentaires : « best before » (« meilleur avant ») et « use by date » (date de péremption) et envisage donc de réformer cet étiquetage.

Best Before

En effet, les Britanniques sont habitués à voir ces deux dates cohabiter sur la nourriture achetée en magasin. Et « best before » est vu comme un gage de qualité. Mais en fait seule la seconde mention « use by date » correspond bien à la date limite de consommation de l’aliment. Celui-ci peut donc être consommé sans aucun risque au moins jusqu’à cette date, alors que les foyers les éliminent plutôt de leurs placards ou réfrigérateurs dès la première date atteinte. Ils ont en effet l’habitude de faire l’amalgame entre ces deux mentions et retenir seulement la première les amène à remplir leurs poubelles d’aliments parfaitement comestibles. Ils perdent ainsi annuellement quelques 800 € par foyer en moyenne, chiffre qui se situe en France à 175 €.

La mention « best before » devrait donc à terme disparaître – elle ne sert en fait qu’aux industriels à qui elle permet d’éviter un certain nombre de litiges – au profit d’une date de péremption unique, comme en France. Mais ce projet est déjà controversé, et certains avancent qu’il vaudrait mieux apprendre aux foyers à gérer à la fois leurs stocks de nourriture et leurs déchets. Et dans ce domaine, il y a peut-être urgence Outre-Manche, car cela représente 5,3 millions de tonnes inutiles dont il faut encore se débarrasser.

Source : Développement durable, dailymail (image)

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