La Commission Européenne a présenté mi-février un train de mesures sur la sécurité énergétique, visant à préparer l’Union Européenne (UE) à la transition énergétique mondiale et à d’éventuelles ruptures d’approvisionnement. Elle vise à faire en sorte que les consommateurs européens, entreprises et ménages, disposent d’une énergie sûre, durable, compétitive et abordable.
Ces mesures s’inscrivent dans le contexte du nouvel accord mondial sur le changement climatique, adopté à Paris le 12 décembre dernier, et définit le cadre d’une transition énergétique mondiale. Il s’agit donc d’un large éventail destiné à renforcer la résilience de l’UE aux ruptures d’approvisionnement en gaz par la modération de la demande d’énergie, l’accroissement de la production énergétique en Europe (notamment à partir de sources d’énergie renouvelables), la poursuite du développement d’un marché intérieur de l’énergie pleinement intégré et performant, la diversification des sources d’énergie, des fournisseurs et des itinéraires d’approvisionnement, l’amélioration de la transparence sur le marché européen de l’énergie et l’accroissement de solidarité entre les états membres.
Ces mesures comprennent :
- un règlement sur la sécurité de l’approvisionnement en gaz, avec un principe de solidarité entre les états membres pour le garantir au cas où une grave crise surviendrait ;
- une décision sur les accords intergouvernementaux dans le secteur de l’énergie – ils doivent être plus transparents et conformes au droit de l’Union : la Commission propose d’instaurer un contrôle de compatibilité ex ante des accords liant des états membres et non membres de l’UE ;
- une stratégie relative au gaz naturel liquéfié (GNL) et au stockage du gaz : construire les infrastructures nécessaires à la sécurité d’approvisionnement, réaliser le marché intérieur du gaz, utiliser les installations de stockage, coopérer avec les partenaires internationaux pour promouvoir des marchés mondiaux libres, liquides et transparents ;
- une stratégie en matière de chauffage et de refroidissement pour optimiser les systèmes, en facilitant la rénovation des bâtiments, en accroissant la part des énergies renouvelables, en réutilisant l’énergie résiduelle provenant de l’industrie et en faisant participer les consommateurs à sa prise de décision.
Source : Commission Européenne