Les voitures électriques ne circulent pas encore vraiment qu’on passe déjà à la suite : les rendre capables d’alimenter le réseau électrique en cas de pics de consommation. La technologie existe déjà, au stade expérimentale toutefois : c’est la V2G (Vehicle to Grid), mais elle devrait se développer dans la prochaine décennie.

Ce véhicule présenterait en effet deux avantages : une solution pour les opérateurs d’électricité en manque provisoire de production et une rémunération pour les propriétaires de voitures électriques qui vendraient l’énergie stockée dans leur automobile en stationnement. Si l’on compte qu’aujourd’hui en France, une voiture est utilisée en moyenne moins de deux heures sur 24 par son propriétaire, elle pourrait servir de réserve 90 % du temps.
Il faut pour cela l’équiper d’un matériel spécifique : un chargeur spécial et un système de communication embarqué (box connectée à internet) lui permettant d’interagir avec le réseau électrique. C’est sur cela que travaille l’association Magic Consortium, aux Etats-Unis. Elle réunit Toyota, l’université du Delaware, des distributeurs d’énergie, des spécialistes des réseaux électriques intelligents (smartgrid en anglais) et la société AC Propulsion.
Arrivé aujourd’hui à l’étape de l’expérimentation, le principe consiste à se servir des batteries des véhicules électriques inutilisés comme réservoirs d’énergie quand ils sont branchés sur le réseau. Lorsque la production d’électricité est suffisante, les batteries sont chargées. Mais dans les cas d’offres insuffisantes, les opérateurs viennent y chercher le complément d’énergie dont ils ont besoin, tout en laissant quand même la charge nécessaire au propriétaire.
Selon certains analystes, ce marché pourrait passer de 0,1 % des véhicules en 2015 à 1,7 % en 2020. Phénomène un peu marginal donc car il demande la réunion de plusieurs éléments : les développement des réseaux électriques intelligents, les politiques en matière d’énergies renouvelables, l’augmentation du prix de l’énergie, la prise de conscience environnementale des consommateurs, la réduction des prix du V2G et des aides publiques.
Mais ce serait un bon système pour permettre à l’automobiliste d’amortir le prix de sa voiture, même si du coup il s’expose au risque de piratage informatique et autre virus de son véhicule…
Sources : La Tribune, Greenunivers
Une réponse sur “Voitures électriques : de futures réserves d’électricité ?”
Nouveau concept que je découvre ici ! Sur le papier tout cela a l’air d’être bien joli. Reste à savoir s’il y aura un réel avantage pour le consommateur. Pour ce qui est de la box, je crois que dans le futur on verra se généraliser les appareils et outils de la vie quotidienne connectés à Internet.