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Vulnérabilité énergétique : 22 % des ménages concernés selon l’INSEE

vulnérabilité énergétique lesnewsecoL’INSEE publie un rapport montrant que l’énergie pèse fortement sur le budget des ménages français et estime que 22 % d’entre eux sont en situation de vulnérabilité énergétique, soit en raison de la part de leurs revenus consacrés à leur chauffage, soit à celle consacrée à leurs trajets en voiture les plus contraints, 3 % des foyers cumulant ces deux difficultés.

La notion de précarité énergétique est en effet étendue dans cette étude aux déplacements en voiture, pour aller au travail, faire ses achats ou accéder à certains services et non à la seule nécessité d’énergie pour la satisfaction des besoins élémentaires (chauffage), car selon le lieu de résidence, les déplacements peuvent être particulièrement contraints, une situation qui se développe avec l’extension de la périurbanisation. Certains ménages se trouvent ainsi devant un choix difficile : renoncer à d’autres dépenses pour se chauffer correctement ou se déplacer, ou au contraire se résigner à avoir froid ou se déplacer moins. Ainsi, 14,6 % des ménages sont en situation de vulnérabilité pour leur logement, 10,2 % pour leurs déplacements : certains cumulent les deux. La vulnérabilité économique s’accentue avec l’éloignement des pôles urbains et l’INSEE considère que la moitié des ménages éloignés est vulnérable sur le plan énergétique : « [La vulnérabilité énergétique] est relativement faible au sein des pôles urbains (13,8 % pour les grands pôles, 24,0 % pour les moyens et petits), mais augmente fortement lorsque l’on s’en éloigne. Dès la couronne périurbaine, la part de ménages vulnérables dépasse en moyenne 30 %. Elle atteint même 41 % dans les communes multipolarisées et frôle 50 % hors des aires urbaines. »

Ce sont les personnes seules et les moins de 30 ans qui sont particulièrement concernés : un tiers des personnes seules est en situation de vulnérabilité énergétique, et pour les ménages dont la personne de référence a moins de 30 ans, cela peut atteindre 43,1 %. Mais une autre catégorie des plus nombreuses est celle des retraités : 21,1 % des ménages retraités y sont effectivement exposés.

La surface du logement et son combustible jouent fortement sur le risque de vulnérabilité : plus le logement est spacieux, plus la facture nécessaire pour le chauffer est élevée. Les ménages se chauffant au fioul sont les plus nombreux à être vulnérables et non ceux se chauffant à l’électricité : « Cette différence s’explique essentiellement par le fait que l’électricité équipe majoritairement des logements du parc collectif, moins onéreux à chauffer que des maisons individuelles. Ces dernières sont plus souvent équipées, notamment en milieu rural, d’un chauffage au fioul. » Il ne faut pas pour autant oublier ceux se chauffant au gaz en bouteille : la situation étant souvent corrélée avec la vétusté du logement.

De même, la vulnérabilité énergétique liée aux déplacements augmente en s’éloignant des pôles urbains : 2,7 millions de ménages consacrent plus de 4,5 % de leurs revenus pour l’achat du carburant nécessaire à leurs déplacements contraints. Dans certaines régions, cela dépasse 16 % des ménages et peut même aller jusqu’à 28 % en Corse : « Dans les territoires multipolarisés, la proportion de travailleurs consacrant 4,5 % ou plus de leur revenu augmente nettement, qu’ils soient cadres (21,2 %) ou ouvriers (40,0 %). Ce phénomène est encore amplifié pour les ménages habitant hors des aires urbaines. »

Source : INSEE

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