Selon une étude réalisée par le WWF France et ECO2 Initiative, il est possible de manger mieux, et notamment plus sain, en réduisant notre impact sur la planète et sans dépenser plus que nos courses habituelles. Pour cela, il nous faut remplir un panier « flexitarien » et durable.
On sait aujourd’hui qu’en adoptant de nouvelles habitudes alimentaires, il est possible de réduire les émissions de gaz à effet de serre de son alimentation, de préserver sa santé et les ressources naturelles. L’étude a donc comparé le panier standard des Français, pour une famille de 4 personnes (2 adultes et 2 enfants), avec un panier dit « flexitarien » : ce terme évoque un mode de consommation qui consiste à réduire fortement la part de protéines animales au profit des protéines végétales. Dans cette étude, l’assiette (c’est à dire la composition moyenne de l’alimentation d’une personne par jour) flexitarienne se compose ainsi de 2/3 de protéines végétales contre 1/3 de protéines animales.
Concrètement, il s’agit de changer légèrement son comportement alimentaire : passer de 6 repas par semaine avec de la viande ou du poisson sauvage à 4 repas par semaine, et d’un repas par jour avec des produits transformés à 2 seulement par semaine. Le panier flexitarien de l’étude prend en compte trois critères de durabilité : un coût équivalent au panier alimentaire moyen des Français (190 € par famille), un impact carbone moindre et une qualité nutritionnelle adéquate, selon l’approche du Nutri-score. Ce panier a été composé à partir de 163 aliments parmi ceux les plus consommés par les Français. Ses principales caractéristiques sont une diminution de la viande (-31% au total avec 66% de bœuf et de veau), des poissons sauvages (-40%), une diminution des produits transformés industriels, gras, salés et sucrés (-69%), une diminution des produits à base de farines raffinés (-46%) au profit de farines complètes et une augmentation de la part des légumes, céréales et légumineuses (95%).
Cette alimentation permet de réduire de 38 % l’impact carbone du panier : il passe de 109 kg CO2 à 68 kg CO2. Mais elle réduit aussi son coût de 21 %. Cette réduction de coût des produits permet l’introduction de près de 50 % de produits certifiés Bio, Label Rouge, (donc de meilleure qualité), sans dépasser le coût du panier standard.
Sources : WWF France, Vers une alimentation bas carbone, saine et abordable