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« Zéro déchet » : l’exemple de 12 foyers engagés, sobres et heureux

La démarche de réduction et d’évitement des déchets, maintenant essentielle, nous invite à repenser les modes de production et de distribution, mais aussi les modes de consommation des ménages. Une étude de l’Ademe suit 12 foyers très engagés dans la démarche « zéro déchet » mais heureux aux termes de l’Indice Trimestriel du Bonheur des Français.
famille (presque) zéro déchet
Plus de 450 kg de déchets produits par an et par personne, dont 277 kg d’ordures ménagères : on ne peut plus continuer ainsi. Pour autant, les pratiques simples et bien connues comme refuser l’inutile, substituer le jetable par du réutilisable, faire soi-même, réutiliser, réparer, apparaissent souvent comme des contraintes qui aboutiraient finalement à une perte de confort ou de niveau de vie. En suivant 12 foyers engagés dans la démarche « zéro déchet » , l’étude montre en fait qu’un changement progressif de pratiques vers une plus grande sobriété est tout à fait compatible avec un niveau de bonheur élevé.

L’expression « zéro déchet » n’est pas bien entendu à prendre au pied de la lettre : ces pratiques tendent vers un minimum de déchets, mais ne peuvent littéralement pas atteindre le « zéro. » Les ménages se sont engagés dans une démarche visant à prévenir au maximum la production des déchets. La pesée systématique des déchets sur un mois a permis de démontrer que ces foyers produisent largement moins de déchets que la moyenne nationale : de 1,5 fois moins à 13 fois moins. Leur moyenne se situe à 67 kg par an et par personne, soit un quart de la moyenne nationale.

A travers cette étude, l’Ademe cherche à donner des exemples inspirants et à « tordre le cou » aux idées reçues. L’étude concerne donc les pratiques individuelles comme acheter en vrac et sans emballage, composter, se passer des objets ou produits à usage unique ou encore remplacer certains produits cosmétiques ou ménagers par des produits simples, à usages multiples (bicarbonate de soude, vinaigre blanc, huiles, huiles essentielles…).

L’étude n’a pas vocation à être représentative d’une population, mais délivre quelques messages clés :

  • Le « zéro déchet » concerne des gens très différents les uns des autres, urbains ou ruraux, de niveaux de revenus et d’activités très différents, tout comme l’âge ou les opinions politiques. Il ne s’agit pas non plus de se couper du monde par des actions extrêmes ou stigmatisantes.
  • Le « zéro déchet » peut être à la fois facile et ludique, la démarche se construit dans la durée, chacun à son rythme et optant par un premier pas en lien avec ses préoccupations. Les premiers résultats ont un effet entraînant pour la suite et la traque au déchet devient alors un défi, mais aussi l’occasion de la découverte de nouvelles ressources. Cela peut être un défi rapidement efficace d’autant que la communauté « zéro déchet » génère des ressources facilitant la démarche.
  • Le « zéro déchet » revient même à troquer des temps de corvée contre temps de plaisir : cela ne prend pas plus de temps que la version « classique », car beaucoup de gestes sont simples et rapides. Cela peut devenir, notamment pour la cuisine ou le temps passé à faire soi-même, un moment d’apprentissage, de plaisir et de convivialité.
  • Le « zéro déchet » ne coûte pas plus cher, c’est au contraire à maints égards une démarche fondamentalement économe : les économies financières passent également par le fait de réparer, de bricoler ou de faire durer les objets et cela ouvre la porte à l’imagination.
  • Le « zéro déchet » enfin, plus que des actions, c’est une source de liberté et d’épanouissement : cela consiste en une démarche globale de recherche du mieux avec moins et pousse à se recentrer sur les choses plus essentielles. Cette démarche de questionnement donne finalement un sentiment de liberté et de bonheur.

Source : Ademe

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