Dans les zones non interconnectées (ZNI), le stockage d’électricité représente, selon la Commission de Régulation de l’Energie (CRE), une opportunité pour gérer à moindre coût l’intermittence des énergies renouvelables et insérer celles-ci dans le système. La pointe de consommation peut alors être couverte avec de l’énergie stockée, produite à moindre coût. Cela permettrait à ces zones de décarboner leur mix énergétique.
Une production électrique carbonée dans les ZNI
Les zones non interconnectées ou ZNI sont les territoires où le réseau d’électricité n’est pas – ou de façon limitée – relié à ceux de la métropole. Il s’agit de la Corse, la Guadeloupe, la Guyane, la Martinique et La Réunion. Ces territoires ont hérité de mix énergétique très carbonés. Les solutions souvent thermiques se traduisent par des coûts de production plus élevés qu’en France métropolitaine.
« Les coûts de production dans les ZNI sont élevés et pèsent sur la dépense publique. A cela s’ajoute la nécessité de mieux intégrer les énergies renouvelables intermittentes. Aussi le développement du stockage apparait comme une solution forte pour réduire ces coûts et s’avère particulièrement pertinent pour ces territoires », déclare Catherine EDWIGE, membre du collège de la CRE. « Le stockage contribue à économiser des coûts de production et à reporter certains investissements dans les moyens de production et le renforcement du réseau. »
Des solutions par les énergies renouvelables et le stockage
Car les ZNI se tournent désormais vers un développement conséquent des énergies renouvelables intermittentes, adaptées à leurs caractéristiques climatiques et géographiques, aux contraintes logistiques associées ainsi qu’à la petite taille des systèmes électriques. Elles ont des objectifs ambitieux prévus dans leurs programmations pluriannuelles de l’énergie (PPE), en accord avec la loi de Transition Energétique pour la Croissance verte.
Afin d’organiser ce développement et de sélectionner les projets de stockage appropriés, la CRE a défini une méthodologie d’instruction. Le gestionnaire de réseau doit pour cela indiquer les prescriptions thermiques nécessaires pour optimiser le dimensionnement du stockage en fonction des besoins du système électrique. Ce stockage permettrait une économie de charges de Service Public d’Electricité de l’ordre de 370 M€ sr les 25 ans à venir, selon la CRE.
Source : CRE