L’ADEME a évalué le potentiel d’installations photovoltaïques sur les zones délaissées (friches industrielles par exemple) et les parkings. Ces lieux, particulièrement propices à ce déploiement pourraient produire environ 53 GWc (gigawatt-crête). Ils sont répartis à 93 % sur les zones délaissées (49 GWc) et à 7 % sur les parkings (4 GWc).
Un potentiel 6 fois plus élevé que la capacité actuelle
En 2018, la puissance photovoltaïque installée en France représentait environ 9 GWc (la puissance maximale de ces dispositifs), alors qu’elle pourrait être multipliée par 6, en utilisant les zones délaissées et les parkings, sans concurrence d’usage. En effet, soit les surfaces ne sont plus utilisées, soit les installations peuvent fonctionner en parfaite cohabitation avec l’usage premier du site. De plus, les installations au sol présentent des coûts de production plus faibles qu’en toiture.
L’étude a porté sur le métropole et la Corse. Elle a permis de recenser 17 764 sites propices à l’installation d’une centrale photovoltaïque. Une grande majorité des départements français (74 sur 97) dispose d’un gisement supérieur à 100 MWc, avec cependant de fortes disparités de potentiel en fonction des régions. Le plus fort potentiel est concentré près des grandes zones urbaines (Ile de France, Gironde) et dans les anciennes régions industrielles (Nord et Est). 2,5 GWc est le potentiel moyen des 10 départements avec le plus fort potentiel identifié et 24 MWc est celui des 10 départements avec le plus faible potentiel identifié.
Des sites d’une surface modeste
Parmi les zones délaissées les plus représentées (les friches agricoles ont été exclues de l’étude), on trouve les anciens dépôts d’hydrocarbures (plus de 23 %), les anciens sites de commerce, d’artisanat et d’industrie mécanique (plus de 5 %) et les anciens sites de stockage de déchets (plus de 4 %).
La majorité de ces sites dispose d’une surface relativement modeste : 70 % présentent un potentiel compris entre 0,5 et 2,5 MWc. Cette valorisation des zones délaissées doit cependant être étudiée au cas par cas, afin de voir si elles ne peuvent pas servir à d’autres usages plus pertinents ou si les conditions économiques d’une installation photovoltaïque sont remplies.
Source : ADEME